Infraction routière : 3 actions possibles après réception d’un PV ou d’une contravention

En France, la majorité des infractions au Code de la route sont sanctionnées par un retrait de 1 à 6 points sur le permis de conduire et par le paiement d’une amende. Mais d’autres peines peuvent aussi accompagner ces deux types de sanctions.

Après réception d’un avis de contravention (avec ou sans carte-lettre) ou bien d’un avis de majoration d’une amende, le contrevenant peut décider, selon le cas, soit de :

  • Accepter avoir commis l’infraction et alors payer l’amende.
  • Contester la réalité ou la légalité de l’infraction.
  • Demander une exonération de l’amende.

Dans les trois cas, le conducteur doit respecter les délais légaux ainsi que certaines procédures, sous peine de sanction ou d’irrecevabilité de l’action qu’il souhaite entreprendre. Les détails.

De l’interpellation au retrait de points

Avant de devenir effectif, le retrait de points sur le permis de conduire d’un contrevenant au Code la route doit suivre un processus bien défini, qui peut durer plusieurs semaines :

  • Interpellation par les forces de l’ordre ou flashage par un radar automatique.
  • Réception, par le contrevenant, d’un PV ou bien d’un avis de contravention accompagné (ou non) d’une carte de paiement (« carte-lettre »).
  • Paiement de l’amende forfaitaire dans un délai de 45 jours (ou contestation de l’infraction, ou demande d’exonération).
  • Enregistrement du retrait de points sur le FNPC (Fichier National du Permis de Conduite).
  • Réception par le contrevenant de la lettre 48, 48N, 48M ou 48SI l’informant de la perte effective de ses points.
ts.fr/recupererpoints4.html

Notons que ces lettres peuvent comporter des mesures à prendre par le conducteur en infraction :

  • En cas de réception de la lettre 48M : possibilité pour le conducteur de suivre un stage récupération de points afin de récupérer des points.
  • En cas de réception de la lettre 48N notifiant un retrait de points sur un permis probatoire : obligation de suivre un stage de récupération de points de permis dans un délai de 4 mois.
  • En cas de réception de la lettre 48SI : invalidation du permis de conduire, avec obligation de restituer le titre en Préfecture ou Sous-Préfecture dans un délai de 10 jours.

En matière d’amendes, notons qu’il en existe 3 sortes : l’amende forfaitaire, celle minorée et celle majorée.

Pour plus d’informations à propos de chaque amende et sur les délais à respecter en matière de paiement de chacune d’elles, cliquer ici.

De l’interpellation à la contestation de la contravention

Mais suite à un flashage radar ou à une verbalisation par la police/la gendarmerie, le conducteur peut aussi vouloir contester la contravention ou le PV qu’il a reçu, pour une ou plusieurs raisons :

  • Empêcher la perte de points immédiate.
  • Sauver son permis si celui-ci risque l’invalidation en cas de retrait de quelques points.
  • Gagner du temps afin de reconstituer son capital de points, que ce soit automatiquement ou volontairement (via un stage permis à points).
  • Se prémunir d’une sanction non méritée.

Sur ce dernier point, la sanction peut être considérée comme non méritée si :

  • Le propriétaire du véhicule ayant reçu la contravention a en fait été victime d’une usurpation de plaques d’immatriculation.
  • Le véhicule a fait l’objet d’un vol, d’une destruction, d’une cession ou bien d’une vente avant la date de l’infraction.

Autant de situations qui peuvent justifier la contestation d’un PV ou d’une contravention.

À noter qu’il faut engager la procédure de contestation dans un délai de 45 jours suivant la date de réception de l’avis de contravention. La première des choses à faire étant de ne surtout pas payer l’amende.

En cas de contestation d’un PV de radar automatique, il est recommandé d’effectuer une demande de clichés de contrôle automatisé de l’infraction auprès du Centre automatisé de Constatation des Infractions routières.

Si la contestation porte sur une infraction grave au Code de la route, comme un délit routier, l’aide d’un avocat en Droit routier sera indispensable.

Faire appel à ce professionnel est également vivement conseillé si, suite à une rétention de votre permis de conduire par les forces de l’ordre, le conducteur doit comparaître devant le Tribunal de police ou le Tribunal correctionnel.

Requête en exonération de l’amende

Deux cas de figure peuvent se présenter.

Le conducteur conteste l’amende forfaitaire ou majorée

Le conducteur désire-t-il contester une amende forfaitaire (afin de ne pas la payer) ou la majoration d’une amende (afin de ne payer que l’amende forfaitaire) ?

Il peut le faire soit en ligne sur le site de l’ANTAI (Agence nationale de traitement automatisé des infractions) ou par courrier recommandé avec AR, à adresser au service indiqué sur l’avis de contravention.

S’il choisit la voie postale, il doit remplir le formulaire de requête en exonération qui accompagne l’avis de contravention, et le joindre à sa réclamation.

Selon les cas, la réclamation doit être effectuée, à compter de la date d’envoi de l’avis, dans un délai de :

  • 30 jours, s’il s’agit d’une amende majorée.
  • 45 jours, s’il s’agit d’une amende forfaitaire.

Pour savoir comment contester une amende, cliquer ici : contester un PV : ce qu’il faut faire.

Le conducteur ne conteste pas l’amende

S’il ne conteste pas l’infraction et qu’il rencontre une difficulté financière, le contrevenant peut solliciter un délai de paiement ou une remise gracieuse de l’amende forfaitaire majorée auprès du Trésor public.

Cette amende peut s’élever jusqu’à 375 €.

La demande de remise gracieuse, accompagnée des documents justificatifs utiles (bulletins de paie, quittances de loyer, changement de situation, etc.), est à envoyer par voie recommandée avec accusé de réception.

Si son dossier est recevable, le Trésor public peut décider, en faveur du contrevenant, soit :

  • Une annulation totale de son amende.
  • Un effacement partiel de son amende.
  • Un rallongement des délais de paiement.
  • Un échelonnement de son amende.

À savoir : qu’il ait contesté la contravention ou demandé une exonération de l’amende, le conducteur peut suivre en ligne à tout moment l’évolution de son dossier sur le site de l’ANTAI, en cliquant ici. Pour pouvoir y accéder, il lui faut être en possession de l’avis de contravention ou de la référence de l’amende forfaitaire majorée.


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